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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 16:50
         
    Saturne-vue-par-Hubble2.jpg   
     LA VIE D'AILLEURShomme_lune.jpg     
     

   L’œil rivé sur la lunette de son télescope braqué sur les anneaux de Saturne, le Professeur Marmotan marmonna en bidouillant à l'aveugle les réglages millimétriques de son appareil.

   - Vous avez ''encore'' toucher à mes réglages !

   - Non Monsieur, rétorque son adjoint assis devant son ordinateur au fond de la salle. Vous savez bien que je n'y connais rien à cet engin !

   - Justement ! C'est parce-que vous n'y connaîtrez rien que vous avez tout déranger. Je vous ai dit cent fois de ne pas toucher à ce télescope !

   En haussant les épaules, l'adjoint blasé par ces reproches injustifiés mais cependant quotidiens, continue insensible, la mise à jour des données collectés la veille auprès des différents sites gouvernementaux qui avaient bien voulus les aidés à l’élaboration de ce programme quasi-scientifique.

   Vérifier que la vie a été possible sur Saturne ! Quelle folle idée ! Il se demandait vraiment comment Marmotan avait réussi à convaincre tous ces gens que son projet était fiable et que les futurs résultats pourraient changer la face du monde. Il soupçonnait les diverses instances d'états d'avoir accepter de lui octroyer quelques subsides pour qu'ils lui faite enfin la paix. Gérald avait n'accepter cet emploi que parce-qu'il arrivait en fin de droit et que cela n'avait pas l'air trop difficile. Bien sur ses qualités d'ingénieur-réseau n'était pas vraiment mis en valeur, c'est cela lui permettait de payer son loyer. Et en plus le Professeur Marmotan le faisait sourire avec son air de Nimbus totalement déconnecté du monde.

   - Gérald ! Vous avez fini avec le CNRS ?

   - Oui Monsieur, c'est ce que je fais en premier. Mais ce matin, il n'y avait pas grand chose d'intéressant.

   - Ça mon petit, c'est à moi d'en jurer. Rétorque le professeur sans quitter l’œilleton de sa lunette.

   - Bien sûr Professeur ! Acquiesce Gérald qui commence tout de même en a avoir marre d'être rabaisser sans arrêt.

   D'un clic sur son clavier, il lance l'impression de la news-letter du l'Institut National des Sciences de l'Univers qui va monopoliser l'imprimante pendant un petit quart d'heure, cela lui permettant de faire une petite partie de solitaire tranquillement en ayant toutefois l'air de travailler.

   Une heure plus tard, le professeur a fini d'étudier l'épreuve papier des donnés récoltés par le moteur de recherches bidouiller par Gérald et il décide d'aller demander des explications aux gens de l'INSU sur les inepties qu'il vient de relever. Tout en râlant comme à son habitude, le professeur Marmotan enfile son pardessus élimé et quitte l'observatoire de fortune installé au dernier étage de cet immeuble de Nanterre. Enfin seul, Gérald s'étire pour se détendre un peu, recule sa chaise et pose finalement ses pieds sur sur bureau. Les mains sur la nuque, il ferme les yeux pour pouvoir rêver tout son soûl.

   Ah ! La vie sur Saturne ! Quelle foutaise cette histoire. Gérald se conterait d'un télescope beaucoup moins puissant pour pouvoir étudié la vie de la jolie fille dans l'immeuble d'en face, qu'il a repérer pendant ses pauses cigarettes. Il l'imagine parfois en petite tenue dans son intérieur devant sa fenêtre ouverte. Bien sur, il n'a jamais aperçu la jeune femme dans une telle tenue et pourtant ce n'est pas faute d'avoir passé le maximum de son temps à épier les rideaux de la belle lorsqu'il se retrouve seul. Une crampe derrière les genoux l'oblige à se lever et il profite de l'occasion pour jeter un œil discret par la fenêtre pour s'assurer que les volets d'en face sont toujours clos. S'il a bien compris les habitudes de la jolie blonde, elle ne devrait pas apparaître avant dix, onze heures. A neuf heures trente elle doit encore dormir ! Gérald se demande quel métier elle peut bien exercer pour pouvoir se lever à ces heures là. Même le dimanche, il n'arrive pas a se lever après neuf heures, il faut dire que sa mère l'a habituer très jeune à ne jamais perdre son temps au lit. Cependant quand il regarde la jeune femme, il aimerait bien gâcher quelques heures de son précieux temps avec elle, à dormir ou a faire d'autres choses. En attendant, il se remet au boulot et pour justifier son salaire, il compile les dernières images du télescope Hubble transmise par l’agence spatiale européenne. Il apprécier dés le début toutes ces photos d'univers lointains pour la part de rêve qu'elles véhiculent. Mais pour lui, son rêve est nettement plus proche !

   A l'heure de midi, le professeur n'a pas réapparu et Gérald, après avoir constaté que personne n'est apparu aux fenêtres voisines, décide d'aller manger son sandwich au café d'en-bas. Il ferme soigneusement la porte du bureau et descend s'offrir sa petite heure en terrasse. Il a pris l'habitude quand il fait beau, de s'installer à la terrasse ensoleiller du bar voisin qui s'ouvre donne sur l'avenue. Il mange ainsi en passant son temps à son loisirs favoris, l'observation des gens. Il aime à rester ainsi a regarder évoluer ses contemporains dans leurs vies quotidiennes. Aujourd'hui il s'attarde sur les évolutions acrobatiques d'un jeune garçon qui essaye d'épater sa copine en tentant de faire de la roue arrière avec son VTT, mais sans autant dépasser plus de deux mètres de suite dans son meilleur essai. Le sourire de la jeune adolescente lui faire regretter ses années collèges et son insouciance. En ce mercredi ensoleillé les clients du café en terrasse ont des airs de touristes en villégiature. Collégiens et lycéens sont assis par terre devant les grilles du square d'en face en s'échangeant portables, cigarettes et bons mots. Même les quelques voitures qui passent dans l'avenue ont l'air plus colorés et enjoués sous les rayons du soleil. Gérald finit son jambon-beurre et son demi et commande un café serré pour clore son déjeuner. C'est alors que, de l'immeuble d'en face, sort l'objet de pas mal de fantasme du jeune homme et débouche dans la rue dans sa direction. Gérald se dit qu'il l'inviterait à partager un café avec lui si seulement il en avait le courage. Devançant ses ambitions, la jolie blonde s’assoit elle aussi en terrasse à la table voisine de celle du jeune ingénieur. Elle pose ses lunettes de soleil et fait signe au garçon de café qui visiblement la connaît bien car il la salue d'un pouce levé et part dans le troquet en annonçant : « Un crème et un jus d'orange. » Évidemment, vu l'heure où elle se lève, elle prend son petit-déjeuner à cette heure-là !

   Gérald passe la demi-heure qu'il lui reste avant de reprendre le travail, à étudier les moindres gestes de la jolie femme aux allures d'artistes qu'il côtoie par un heureux hasard. Il aime sa façon de touiller son café, la jolie lippe quand elle boit son jus d'orange, le fantastique regard qu'elle pose sur lui sans s'en rendre compte, la légèreté de ces doigts lorsqu'elle allume sa cigarette, la mèche folle de ses cheveux qui s'agite dans le courant d'air, et toutes ces choses qui font qu'il voulait bien en savoir plus sa vie. La voiture noire au coin de la rue lui annonce que son patron sera bientôt là et qu'il ferait mieux de rentrer au bureau. A regret, il se lève et prenant sa courage à deux mains, adresse un « Bonne journée !» à la jeune femme, qui sans pudeur lui répond d'un large sourire et d'un « Merci » qui, pour Gérald, vaut presque autant qu'un « Je t'aime ».

   Il monte les escaliers quatre-à-quatre en sifflant et arrive juste avant le Professeur Marmotan devant la porte du bureau.

  - Alors Gérald, il était temps ! A voir votre piètre engouement à revenir au travail, vous ne vous intéressez pas trop à la vie sur Saturne, il me semble.

   Gérald lui répondrait bien que la vie sur d'autres planètes, il s'en fout, mais il se contente de répondre :

   - Détrompez-vous, je m’intéresse beaucoup à la vie d'ailleurs. Sans préciser que l'ailleurs est de l'autre coté de la rue !

   
         
   

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 19:45

 

 

       

 

 
  LE CHAT QUI ABOIE 
    

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   Les trottoirs étaient faiblement éclairés par les réverbères désuets du centre ville, la commune n'avait pas jugé nécessaire d'invertir dans l'éclairage public. Trois heures du matin dans ce petit bourg de province, pas un chat dans les rues pour animer le quartier. Pas un chat, c'est vite dit ! Dans le silence pesant de cette nuit d'automne, nul n'entend les pas du matou roux glissant sur le macadam de la ville. La queue haute, la tête droite, il avance fièrement en évitant toutefois de mettre les pattes dans les minuscules flaques d'eau résultant de l'ondée de la veille au soir. Il glisse sur pavés disjoints de la vieille ville en restant bien au milieu de la rue qui, à cette heure nocturne, n'a plus de piétonne que le nom car il y a beau temps que les chalands l'ont désertés.  La lune est nimbée de fins nuages mais sa clarté éclaire une peu plus que les lampes de la mairie. A chaque passage devant l'astre les lambeaux de nuages plongent la rue dans une pénombre peu rassurante pour un quelconque passant, mais pour le chat il n'en a cure, il avance sans doute vers le but ultime de son errance, la poubelle du restaurant italien. Il a toujours adoré le parmesan !

    Les abords du restaurant sont aussi calme l'ensemble de la rue. Les trois poubelles visées sont toutes là comme prévu, en un bond, le félin est dessus la première, du museau et de la patte il parvient à entrouvrir la seconde. Il se gicle dans l'intérieur en prenant bien soin repousser au loin le couvercle pour ne pas être prisonnier. Tchong ! Le bruit du couvercle en plastique semble être une déflagration énorme vu le silence environnant, mais le chat s'en moque éperdument. Tchick ! D'un coup de griffe savant, il a lacéré le sac poubelle recelant toutes les victuailles appétissantes qu'il espère. Il agrandit au maximum l'ouverture du sac qui laisse alors échappé son contenu en larguant des parfums insoupçonnés quelques instants auparavant. Restes de pâtes à la tomate, croûtes de pizza avec les bords dorés au fromage, scampis encore dégoulinants d'huile, miettes de thon éparpillés entre les tranches de tomates fraîches et les fonds d’artichauts écrasés et, nec-plus-extra, des filets d'anchois ruisselants gorgés d'iode. Il se sait où donner de la tête et sans plus réfléchir, il engloutit au hasard poissons, fromages et sauce tomate. Et là, oh bonheur sublime, l'arête encore toute pleine de chair goûteuse et gorgée de parfums d'embruns d'une sole dont le client n'a vraisemblablement que peu apprécié la douceur du produit. Il décide d'apporter ce mets délicat par devers lui et du bout des ses incisives acérées il happe les restes du poisson et saute de la poubelle d'un bond souple et gracile. Laissant la poubelle dans l'état, comme un libre-service ouvert pour les congénères qui viendraient à passer, il emporte son trophée vers sa cache habituelle où seul que lui peut entrer, le bosquet derrière le seul banc du square devant l'église. En passant sous les lattes de bois peintes en vert, il avance prudemment pour ce pas réveiller le clochard endormi sur la banc. L'homme ronchonne un peu quand le chat lui frôle la jambe par mégarde. Il empeste l'alcool et cela gène notre matou qui abomine cette odeur âpre qui lui rappelle a chaque fois, les arômes fétides de la dernière maison où il était contraint de vivre avant de retrouver sa liberté. Il rampe entres les racines et les branches du forsythia déjà vert après la chute de ses fleurettes jaunes et il s'installe confortablement pour savourer son festin.

 
 

cxhatrouxnuitEn passant sous les lattes de bois peintes en vert, il avance prudemment pour ce pas réveiller le clochard endormis sur le banc. L'homme ronchonne un peu quand le chat lui frôle la jambe par mégarde. Il empeste l'alcool et cela gène notre matou qui abomine cette odeur âpre qui lui rappelle à chaque fois, les arômes fétides de la dernière maison où il était contraint de vivre avant de retrouver sa liberté. Il rampe entres les racines et les branches du forsythia déjà vert après la chute de ses fleurettes jaunes et il s'installe confortablement pour savourer son festin. Pendant qu'il déguste lentement son repas il regarde du coin de l’œil le clochard qui commence à gesticuler sur son banc, cela l’importune quelque peu mais il ne va pas s'arrêter de manger pour un humain aviné. N'étant pas rassuré intégralement, il ingurgite sa sole un peu plus goulûment que de coutume au cas ou son voisin venait à le déranger encore plus. Mais, à vouloir aller vite, il s'étrangle violemment avec une de ces sales arêtes dorsales, insidieuses et perforantes. Il tousse à en perdre haleine pour essayer de se débarrasser ce bout d'os dans sa gorge. Il éructe si gravement que sa voix émet des sons s'approchant plus de ceux d'un hippopotame en rut que de ceux d'un beau mâle de la gente féline. Alerté par sons gutturaux provenant du bosquet derrière lui, le clochard, encore chancelant sous l'emprise de l'alcool, se lève d'un coup et se retourne pour voir d'où viennent ses sons inconnus. Les yeux exorbités, il contemple ce chat roux devant lui qui, campés nerveusement sur ses pattes aux griffes plantés dans l'allée du square, prononce ces bruits incongrus dans la gorge d'un tel animal. Notre félin pétrifié, plus pas sa quinte de toux que par la présence de l'homme, regarde le clochard droit dans les yeux sans pouvoir faire autre chose que tousser et encore tousser. Après deux minutes de cet échange de regards incompris entre ces deux êtres que tout oppose, le chat choisit la fuite et il disparaît pour aller calmer sa toux en des lieux plus tranquilles.

    Au matin les gardiens du square viennent comme journellement chasser le clochard pour qu'il n’apeure pas les mères de famille, ils sont écrouler devant ce pauvre hère qui répète sans arrêt :

    - Mais puisque je vous le dit ! Il y a vraiment un chat qui "aboie" dans le square ! 

 
     

 

 

 

 

 

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 18:00
         
 

Le gosse étourneau


 
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   Les joues rougies par sa course folle, il tombe à genoux sur la sable et, la tête penchée vers l'avant comme s'il cherchait au sol un objet perdu, il reprend difficilement sa respiration. Il se redresse difficilement, épuisé par l'effort, et se retourne lentement pour vérifier si l'objet de sa peur était toujours là. Rassuré, il reprend sa course plus modérément pour rejoindre enfin le jardin de ses parents où il pourra se remettre de ses émotions. Son short en toile de jean garde encore les traces de cette bagarre avec les Bourgalous. Il quitte la plage, s'enfonce dans les dunes et par le chemin de terre qu'il parcours au plus vite, il gagne enfin le portail de sa maison. C'est en tremblant encore un peu qu'il ferme le verrou dérisoire de la porte en bois de récupération qui sépare son jardin de l'extérieur si propice aux rencontres malfaisantes. Il monte vite fait dans la pommier par la corde à nœud que son père à accrocher pour lui dans l'arbre. Il rampe comme à son habitude vers l'embranchement des deux troncs et s’assoit à califourchon pour regarder au loin si ces ennemis l'ont suivis ou pas. Il ne voit que les dunes, la plage et les vaguelettes qui s'échouent lentement comme des langues d'écumes sur le sable. Nulle vision des Bourgalous ou même d'autres enfants de sa classe, ils ont dut regagner leurs cabines de bain au bord de la route de la mer ou suivre leurs parents dans leurs voitures, ceux là même qui râlaient sur eux quand ils le tarabustaient.

Pour se remettre de ses émotions, il attrape la seule pomme digne d'être manger et il la croque sauvagement Au moins, celle-là, les Bourgalous ne l'auront pas ! Le mélange sucre et amer agace ses papilles et lui provoque l'envie subite d'un grand verre d'eau fraîche, il redescend de son arbre en sautant directement depuis son refuge. L’atterrissage n'est pas parfait et ses genoux en souffre un peu, mis ce n'est rien par rapport à l'estafilade sanguinolente de sa cuisse, stigmate de la bataille contre les maudits bandits de sa classe qui le malmène sans arrêt. Il remet ses espadrilles qui se sont éparpillés dans l'herbe lors de son envol et se lance en courant vers la porte de la cuisine pour satisfaire sa soif. Sa mère est là qui l'examine dès son entrée.

   - Où est-ce que t'as été te mettre, encore ?

   - C'est les Bourgalous m'man !

   - Encore et toujours les Bourgalous. Tu n'as que ça à la bouche ! Pauvres petits Bourgalous, on dirait qu'il n'y a plus qu'eux dans ta tête ! Si tu ne les embêtait pas ils te laisserait tranquille.

   - Mais j'te jure !

   - Assez ! Va te débarbouiller ! On dirait un goret.

   Vexé, le jeune incompris obéit tout de même à l'ordre maternel et, seul dans la salle d'eau, il marmonne ses jérémiades habituelles en passant le gant de toilette sur sa peau tannée par le soleil et le sel marin. Si seulement il avait un grand frère comme les Bourgalous, ils verraient ce que c'est que de se faire tabasser sans pouvoir répondre. Avec un grand frère, il pourrait aussi jouer au ballon sans avoir à fréquenter ces abrutis. Avec un grand frère, il aurait quelqu'un à qui raconter tous ses malheurs et qu'il le croit, voire qu'il le console. Il profite qu'il est devant le lavabo pour étancher sa soif aux creux de ses mains, en se penchant sur le coté, il aperçoit au travers du fenestrons de la salle d'eau l'envol d'une volée d'étourneaux. Si il était comme eux avec ce frère rêvé, unis jusque dans leurs vols, toujours là l'un pour l'autre, il pourrait affronter toutes les vicissitudes de sa vie d'enfant.

 
 

   Sans plus attendre, il quitte la salle d'eau, la maison, le jardin et il se précipite vers la nuée de petits oiseaux qui ont tournoyer sur le verger puis sur les dunes pour finalement se poser au rang d'oignon sur les fils barbelés limitant l’accès à la plage aux visiteurs qui viennent de la grand-route. Allongé a moitié dans le sable les jeunes pieds de tamaris, il épie ces symboles de liberté posés là devant ses yeux, sans plus se soucier de lui ou d'une quelconque menace. Il rampe doucement pour se trouver au plus proche possible de ses nouveaux amis, les blessures de ses jambes ne le perturbe plus et il n'est plus qu'à une dizaine de mètres des oiseaux qu'ils s'envolent d'un seul élan. Les bruissements d'ailes, les pépiements stridents, rien ne l'effraie, debout au milieu des tamaris, il contemple cette farandole qui tournoie autour de lui sans jamais l’atteindre. Un grand sourire éclaire sans visage, il lève les bras au ciel comme s'il voulait étreindre les étourneaux, comme si il était partie prenante de cet envol, comme si la vie n'était plus que liberté, joie et solidarité. Les oiseaux planent encore quelques instants et reviennent se poser sagement sur leurs fils barbelés, certains semblent regardés ce gosse qui leurs sourit. Il a envie de leur dire combien il est heureux de les avoir rencontrés, il voudrait pouvoir se joindre à eux sur le fil. Il ne rend compte que s'il était plus petit, il serait plus fort... s'il était accompagné de ses compagnons.

   Ah ! Maintenant ils peuvent venir les Bourgalous !

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 18:00

 

         
  Un air d'été
 
   
 
  l'eglise d'auvers-sur-Oise (Van-Gogh) La maison du pendu (Cezanne-1873) à Auvers-sur-Oise  

  En ce matin de printemps, il faisait énormément plus chaud que tous ces derniers jours et Martin eut du mal a savoir s'il prenait son pull ou pas. Un coup d’œil au thermomètre extérieur de sa station météo le rassure et c'est guilleret qu'il enfile sa veste de lin sur sa chemise en lin, elle aussi. Il saisit sa canne, met son chapeau blanc cassé, celui qui lui semble le plus en rapport avec son rendez-vous. Deux mois maintenant qu'il attend ce moment.

Le soleil montait tranquillement et il était pas loin de midi quand Martin s’assit en terrasse au café du marché. Il sirotait son soda en contemplant la foule des ménagères qui, cabas sous le bras, se rendaient qui aux primeurs, qui au boucher, qui à la seule poissonnerie ouverte aujourd'hui. Il s'amusait en regardant jouer quelques gamins qui se courraient après dans les allés de marché en dépit des protestations des mamans qui ne pouvaient plus papoter ensemble devant les étals.

   Les deux mains posées sur ses yeux le surprennent alors qu'il s'allumait une cigarette.

  - Qui c'est ? Demande la jolie blonde derrière lui.

  - Ma fille ? Répons Martin en souriant.

  - Presque, répond la jeune femme en s'asseyant à coté de Martin sur la dernière chaise encore présente à la table.

  Elle se penche vers le vieil homme et lui dépose un tendre baiser sur la peau tavelée par le soleil des longues journées au jardin passées par Martin.

  - Ta fille du web seulement continue Flo en posant sa main sur celles de son compagnon qui reposent sur sa canne. Tu attends depuis longtemps ?

  - Non ! A peine depuis cinq minutes. Je me régalais à regarder tous ces gens qui s'agitent. Quand je suis à la maison il ne passe pas grand monde devant chez moi. Cette sortie avec toi va me combler, je le sens !

  - Je t'ai préparer une journée au poil, tu vas voir ! Promet la jeune femme en lui adressant un clin d’œil complice.


  Flo et Martin s’étaient rencontré il y a six ans déjà quand Martin s'était lancé dans la création d'un blog au lendemain du décès de son épouse. Flo était à l’époque modérateur sur la plate-forme choisit par Martin et elle l'avait guidé via internet pour construire un blog digne de son nom. Ils s'étaient découvert un tas de points communs et le même sens de la vie. Martin lui avait dit un jour qu'elle était un peu comme la fille qu'il n'avait pas eut. Flo en avait été touché et leur relation était devenu plus intense de jours en jours jusqu'à que la jolie blonde et le vieux veuf se découvre voisin, ils avaient alors décider de ne plus se quitter et se voir le plus possible.

   Ce matin, ils avaient décidés de se rendre par la journée sur les bords de l’Oise à la rencontre des grands peintres d'Auvers. Flo avait donné rendez-vous à son ''Papounet'', comme elle le surnommait, un jour de marché sachant que Martin apprécierait de passer quelques instants dans la foule tant il restait seul le reste du temps. Il pensait prendre un sandwich vite fait au café du marché mais la jeune fille avait prévu autre chose et après avoir bu leurs verres de soda elle lui proposa de regagner sa voiture pour aller au restaurant du golf. Un sourire ravi éclaira le visage du vieil homme, il n'avait pas eut l'occasion d'aller dans un tel endroit depuis la mort de sa douce épouse et retrouver les fastes désuets de cette auberge en pleine forêt le remplissait d'aise.

maison-du-pendu-cezanne-1873
 
 

  Après avoir survoler des yeux l’église, le cimetière, l’auberge Ravoux où est mort Van-Gogh, la maison du Docteur Gachet et la maison-atelier de Daubigny lieu de tant de rendez-vous picturaux, Martin, curieux, insiste pour aller au musée de l’absinthe pour finir la visite. Vers 16h, le périple est enfin terminé et Flo propose d'aller sur les bords de l'Oise se reposer cinq minutes pendant que le soleil est encore là pour les réchauffer. Ils s’assoient cote-à-cote sur un banc qui semblait n'attende qu'eux et ils contemplent ensemble en silence les flots calmes du fleuve. Martin à légèrement mal à sa pauvre jambe après les allées et venues dans les rues d'Auvers mais les nombreuses pauses l'ont tout de même épargnés des crampes habituelles. Flo a l'air empruntée, comme si elle avait quelque chose à cacher à son ami. Martin, tout à ses jambes, n'a rien remarqué.

  - Papounet ?

  - Oui ma puce répond Martin en continuant de soulager ses jambes par quelques massages légers.

  - Déjà, je m'excuse de mon absence depuis quelques temps, mais depuis que je suis avec Michel, j'ai un peu la tête ailleurs.

  - Ce n'est pas un problème ma belle, le principale c'est que tu sois heureuse. La rassure Martin qui regrette tout de même de plus avoir sa Flo pour lui tout seul.

  - Mais ce n'est pas cela que je voulais vraiment te dire...

  - Quoi donc ? S'inquiète rapidement le vieil homme. Tu es malade ?

  - Non, non ! Sourit-elle en lui prenant la main dans un geste d'affection et de tendresse. Tu vas être grand-père !

  La stupéfaction pétrifie le retraité, sa canne glisse ou sol quand il la lâche soudainement. Le soleil devient encore plus beau, soudain le bruit d'eau voisine est celui le plus doux du monde, la verdure environnante bruisse comme mille applaudissements à l'annonce de cette nouvelle. Jamais père, mais Grand-père par amour... Ils tombent dans les bras l'un de l'autre, ils pleurent, ils rient, c'est le plus beau jour de leur vie commune.

 

  C'est la main dans la main que les deux membres de cette famille d'adoption regagnent leur voiture. C'est enfin l'été dans leurs cœurs...

     
 
     



 Tout ceci n'est que fiction, mais si bon à rêver...
 
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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 15:00
 
Pardonnez  d'avance les erreurs... Même en me relisant je fais des fautes... Pôv cerveau malade !  
   

 

Nouvellette n° 2


 
            Les yeux d’émeraude ou de rubis...


 

   Christian la suivait depuis une petite demi-heure en changeant de trottoir de temps à autre pour ne pas attirer son attention. Sylvie ralentissais à chaque fois que l’homme traversait pour lui laisser le temps de la rattraper. La petite Marie avait du mal à comprendre pourquoi sa mère n’avait pas pris le métro comme d’habitude et cela lui donnais un air renfrogné mais néanmoins charmant. Ce sympathique trio avançait ainsi depuis Marcadet et avait presque atteint Porte Clignancourt quand la jolie blonde décidait de faire plaisir à sa fille en lui offrant un pain au chocolat. Elle s’assura que le beau garçon l’avait vu entrer dans la boulangerie et elle trainait devant l’étalage de gâteaux et de brioches jusqu'à le jeune homme se place derrière elle dans la courte file d’attente.

  Christian se dandinais ne sachant pas trop aborder cette jolie blonde, ce faisait presque cinq ans qu’il n’avait osé aborder une fille. Marie se moquait du petit jeu des adultes, dont d’ailleurs elle ne voyait rien, et harcelais pour avoir une des sublimes pochettes surprises géantes empilés sur le comptoir près de la caisse. Sylvie essayait de la calmer mais sans paraitre trop mère sévère aux yeux de beau brun qui la suivait.

La queue diminuais lentement et bientôt ce serais à la jolie blonde de commander. Christian restait à quelques pas de la jeune femme afin de ta contempler en entier. La seule chose qui le chagrinait, c’était ces verres fumés qui lui cachait les yeux de la belle. Pourvu elle n’ait pas les yeux aussi bleus que sa dernière conquête, cela lui aurait gâché tout son plaisir. Il ne voudrait pas avoir l’impression d’avoir son ex devant lui il lui dirait les futurs mots doux obligatoire, ça lui couperais tous ces effets. La petite a, semble-t-il, les yeux gris, ou verts, mais Christian ne le jurerais pas car les néons de la boutique fausse légèrement sa vision. Et puis, rien ne prouvait que ça soit sa fille !

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                Le dernière cliente devant Sylvie sortait avec sa baguette quand Marie, profitant du laxisme de sa mère, attrapa d’une des fameuses surprises et commença à la dépiauter. La jeune femme n’a pas pu se retenir et a assénée une solide baffe sur les fesses de la gamine et lui arrachant la pochette de papier des mains. Marie pleure, Sylvie est rouge de confusion et Christian en bon samaritain profite de l’occasion et proposant à la boulangère d’offrir la pochette endommagée à la petite fille, à ses frais bien entendu. Sylvie refuse galamment, Christian assure que ça lui fait plaisir et Marie trépigne jusqu'à que la caissière lui rende le cadeau convoité. La boulangère à un large sourire en comprenant ce qu’il se trame dans sa boutique, il faut dire qu’elle connait bien ce garçon qu’elle a déjà vu draguer aussi maladroitement dans sa boutique. Par contre elle doute de ses succès car elle l’a souvent vu tout seul quand il passe devant la boulangerie.

   Sylvie est presque rassurée que ce beau jeune homme se soit enfin décidé à l’aborder. Depuis le temps qu’il la suit, depuis une semaine elle l’a bien remarqué, toujours là quand elle récupère Marie chez sa nourrice, encore là quand elle descend ses poubelles. Il a beau  faire semblant de téléphoner ou de relacer ses chaussures, il est pas vraiment discret, mais comme il semble assez bien foutu, elle se dit qu’elle se laisserait bien tenter. Si sa conjonctivite ne la faisait tant souffrir, elle lui aura déjà sorti le grand jeu, mais avec ses lunettes noires elle ne se sent pas la plus sexy du monde. Après quelques amabilités, les jeunes gens quittent la boutique. Ils papotent quelques puis Sylvie pousse le lourd portail de son immeuble. Christian prend un air surpris et s’étonne en constatant qu’ils sont quasiment voisins. Sylvie joue le jeu en simulant la surprise. Marie continue en fouillant dans le cornet de papier avant de s’engager dans l’escalier.

   Christian tient la porte ouverte à la jolie blonde en espérant que la pénombre du couloir obligera la belle à retenir ses lunettes, mais rien ! Pourvu qu’elle n’ait pas les yeux bleus ou vert ou gris, en cas une de ces couleurs qui l’obligeait à penser à son ex et à la mer turquoise près de la plage où elle l’avait largué. Deux ans qu’il essayait de l’oublier cette s..... Pas question qu’il rechute avec une blonde aux yeux bleus ! Bon d’accord celle-là était blonde aussi, mais si elle a les yeux noisettes ça ira. En attendant, elle avait toujours ses lunettes... Elle le laisse à ses pensées, le remercie à nouveau et s’apprête très lentement à le quitter en espérant qu’il lui proposera une nouveau rendez-vous. Il hésite un peu et demande à la jolie blonde si pouvait se revoir demain, il paierait un bon chocolat chaud à la petite pour son gouter dans le bar voisin où connaissais bien le patron. Sylvie s’empresse d’accepter et ils se quittent, chacun rêvant à ce rancart du lendemain. Sylvie espérons qu’il restera gentleman, Christian espérons seulement lui enlever ses lunettes. Marie s’en fout et patience devant sa porte en attendant sa mère.


   Le lendemain, il est presque 18h, Christian et Sylvie ont largement progressé dans leur relation. Sylvie à accepter qu’ils se tutoient, Christian à avouer qu’il sortait d’une relation difficile, Marie à demander un troisième chocolat pour finir ses pains aux chocolat. Las d’attendre plus longtemps poser ‘LA’ question :

   - Je voulais bien savoir de quelles couleurs sont tes yeux ?

   - Vert normalement mais là, avec ma conjonctivite, ils sont plutôt rouges répond la belle en enlevant ses lunettes. 

   Christian a du mal masqué sa déception. Non ! Ce n’est pas vrai ! Ses pensées sont quasiment devenues audibles tant sa visage éberlué traduit le rejet. Il s’est enfoncé dans son siège comme si la présence de cette chose devant lui le terrifiait. Sylvie le regarde sans comprendre et se démange ce qu’elle a bien dut dire pour changeant ce joli garçon en sosie de Quasimodo. Marie, elle, s’occupe seulement à collecter les miettes de ses pains au chocolat.

   Sylvie sentant que quelque chose de grave à dut se passer, regarde son compagnon en attendant qu’il lui dire ce qui l’a transformé ainsi. Christian, sentant bien que son comportement a généré un certain malaise, avoue à la jeune femme son aversion aux yeux verts. Sylvie est surprise. Marie délaisse ses miettes et dit :

   - Ils ne sont pas verts ! Ils sont émeraude d’abord ! Et même que là ils sont comme les jolis cailloux de la bague de mamie. Rouges comme le lapin de ma copine Sophie.

   - Si tu veux, je ne soigne pas ma conjonctivite pour les garder couleur rubis, sourit Sylvie.

   C’est ce sourire sous ces deux yeux noisettes, sous le mélange de vert et de sang mêlés, qui balaye les idées préconçues de Christian. Entre les jolis mots de Marie et le tendre sourire de Sylvie, sa décision est prise... Il gardera ces deux yeux là. Penser, Emeraude et Rubis dans le même regard... 

   Quelle richesse ! Ça vaut le coup d’oublier son pauvre passé...

 

 
         
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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 15:00
 
         
  Présentation des "Nouvellettes" : Pour passer le temps je vais écrire quelques petits textes sans intérêt autre que de m'amuser. Si vous voulez partager, Bienvenue !  
   

 

Nouvellette n° 1


   
   

Jeanne et les fossoyeurs.

 

 

Jeanne avait toujours rêver de remonter dans le temps pour aller réparer quelques erreurs passées. Bien sûr dans ses songes elle avait tout les pouvoirs et cela lui était facile, mais au matin les ennuis étaient de retour et toutes ces galères lui sautait au visage quand elle levait les yeux sur son miroir. A 46 ans, elle avait vécu beaucoup moins que les autres le croyait. Mariée à 16 ans, veuve aujourd'hui, soit trente ans sans fantaisie ni folie, jamais elle n'avait connu le grand amour avec un grand A et dans ses souvenirs d'adolescente elle modifiait le fil de sa vie en lui donnant l'occasion de le rencontrer. Debout le trou béant où celui qui a accompagné sa vie durant si longtemps sans la partager, allait disparaître à jamais dans quelques minutes, Jeanne se demande comment réparer vraiment tout ce gâchis.

  jeanne-et-les-fossoyeurs.jpg    
   

 

Jeanne ne tient pas compte des deux hommes appuyés sur le manche de leurs pelles, elle ne les voit même pas, elle était simplement obnubilé par la façon qu'elle va mettre en oeuvre par vivre enfin sa vie. Le plus grand des deux fossoyeurs, lui tape doucement sur l'épaule et lui dit :

- Pardon m'dame ! On peut reboucher ?

- Heu... Oui, bien sur ! répond-elle surprise de la présence d'un autre homme que Marcelin auprès d'elle. De son vivant aucun homme ne pouvait adresser la parole à Jeanne sans risquer de s'attirer les foudres du pervers manipulateur. Je vous en prie, faites votre travail, ajoute-elle en souriant comme jamais elle n'a osé auparavant.

Les deux hommes en salopettes s'emparent de leurs pelles et jettent des mottes de glaise entassés près de la tombe, lentement puis de plus en plus rapidement, sur la caisse de pin au fond du trou. En quinze minutes, Marcelin a disparu, Jeanne est libre !

L'enterrement est déjà partit depuis longtemps. Il faut dire que les quatre personnes présentes n'étaient venus que sous l'abjection du curé qui ne voulait pas resté seul avec la veuve. Jeanne réalise que pour première fois en trente ans, elle se retrouve avec deux hommes pour elle seule. Maladroite et peu habituée, elle se décide pourtant à engager la conversation.

- Dites messieurs, vous êtes surs qu'il ne pourra pas sortir ?

- Ben non ma p'tite dame. Là où le Jacquot a poser sa pelle, les fantômes ne repoussent pas... assure le plus petit des deux.

- Je ne l'écoutez pas cet idiot. Il faut toujours qu'il fasse son intéressant. Mais ce qu'il est vrai que jamais on n'a vu quelqu'un sortit de sa tombe dans votre cimetière.

- Tant mieux ! Je ne voudrais pas qu'il revienne ce gros porc... jure Jeanne en crachant sur le monticule de terre fraîchement détournée.

- Vous ne l'aimiez pas, c'est ça ? demande le grand blond en s'appuyant nonchalamment à sa pelle avec un large sourire.

- Oh que non ! Trente ans qu'il me pourrissait la vie. Imaginez qu'il ne me laissait sortir de la maison que la nuit quand tout le monde était couchés. Les seuls personnes que j'ai croisés, c'est le curé et ma belle-mère. Et encore quand elle est morte, le curé à décidé de ne plus venir. Toute seule ! J'étais toujours toute seule ! Vous êtes les premiers à qui je peux parler.

Le petit Jacquot a suivi la conversation d'une oreille attentive et il lance quelques discrets coups de coude à son acolyte qui lui répond d'un rapide clin d'oeil. Blondinet pose sa large main sur l'épaule de Jeanne en constatant que cette veuve est encore bien jolie pour son âge.

- Ma pauvre ! Nous n'avez jamais connu d'autres hommes que votre mari ?

- Et non ! Pensez ! Il m'a marié quand j'avais seize ans et que je n'avais jamais quitté la ferme familiale. Au début j'ai crue que c'était ma chance mais j'ai vite déchanté.

- Ma pauvre répète le grand blond en l'enlaçant tendrement et en l'entraînant vers la cabane des fossoyeurs au fond du cimetière...


 

Deux heures plus tard, c'est un Jeanne pimpante qui franchit les grilles du cimetière, les cheveux ébouriffés, le sourire aux lèvres et la jupe encore retroussée par les divers assauts subis dans la cabane.

 

 

Y'a pas à dire, ce fut un bel enterrement !

   
             
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